LES ANGLICANS

COURRIER DE PORTNEUF, MERCREDI 16 AVRIL 2014

BILLET DE DIDIER FESSOU
fessou@globetrotter.net

LES ANGLICANS

Dimanche matin, à Bourg-Louis, l’église Saint Bartholomew s’éveillera de sa longue hibernation et ouvrira ses portes aux fidèles de Saint-Raymond. Le chanoine Graham Jackson y célébrera alors la messe de Pâques. En anglais, bien sûr.

Puis, le deuxième dimanche de chaque mois, une messe y sera dite sur le coup de 9h. Même chose à Saint-John-the-Evangelist, à Portneuf, mais à 10h30.

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que les offices religieux célébrés dans ces deux églises sont de rite anglican. Et s’adressent à la communauté anglophone de la région, une communauté en fort déclin.

Au printemps 2011, les anglicans décidaient de s’ouvrir aux francophones et de proposer  des célébrations en français. Le premier et le troisième dimanche de chaque mois, à 10h30, à Saint-John-the-Evangelist.

C’est le révérend Michel Royer qui célèbre le culte en français. Assisté du ministre laïque Glen Marcotte.

À l’invitation de mes voisins, Rosemary Minnich et Sylvain Laperrière, je suis allé à l’une de ces messes. Autant par curiosité que par esprit œcuménique. J’ai constaté avec surprise et soulagement que rite anglican et rite catholique se ressemblent comme deux frères jumeaux.  Aucune différence significative!

Même si un catholique peut se sentir à l’aise lors d’un office anglican, de grandes différences doctrinales distinguent cependant l’église catholique romaine de l’église anglicane qui, elle, s’affirme comme une église catholique, apostolique et réformée.

Vu de l’extérieur, tout semble plus simple du côté anglican : seulement deux sacrements, à savoir le baptême et l’eucharistie; la notion de purgatoire n’existe pas; les prêtres peuvent se marier; les femmes peuvent accéder à la prêtrise; hommes ou femmes, les évêques sont élus par un synode diocésain; les mariages gays sont bénis; les remariages de personnes divorcées sont acceptés.

Bref, il y a chez les anglicans une tolérance et une modernité que bien des catholiques leur envient et souhaiteraient voir mises en œuvre chez eux.

En 1970, le diocèse anglican de Québec comptait 25 000 fidèles qui se réunissaient ans quatre-vingt-douze églises. Aujourd’hui, ces fidèles ne sont pas 3000. Dans Portneuf, ils sont à peine une vingtaine.


EGLISE SAINT BARTHOLOMEW À SAINT-RAYMOND