VAS ET PORTE TOI-MÊME L’EAU VIVE.

  Sais-tu, dit Jésus, ce que c’est que d’avoir soif? J’ai demandé à boire à la Samaritaine pour faire naître en elle une soif du cœur. Elle cherchait sens à sa vie dans les plaisirs qui passent. Je lui ai offert une eau vive qui dépasse infiniment l’eau de son puits. J’ai dépassé ses attentes! Je l’ai amenée de cette eau qu’elle venait de puiser à une eau qui donne la vie. Je lui ai révélé que cette eau deviendrait en elle source jaillissante pour la vie éternelle. Je crois qu’elle m’a compris. Puis, je lui ai révélé que j’étais le Messie, à elle la première, cette femme aux nombreux maris.   Tout cela, je le sais, te surprend… Je suis un Messie étrange! L’eau est délivrance. Souviens-toi aussi de l’eau du rocher que mon Père a fait jaillir du bout du bâton de Moïse pour éviter la rébellion du peuple qui traversait le désert. Mon Père a encore une fois sauvé le peuple qui mourait de soif. Et là encore, le peuple a reconnu sa présence. Partout où il y a des assoiffés, je fais jaillir en surabondance l’éternelle source de vie.   À ma suite, je veux que tu portes toi-même l’eau vive, cette eau qui désaltère éternellement.   EXTRAIT DU LIVRE DE RENÉ PAGEAU, À L’HEURE DE DIEU, ÉDITIONS PAULINES ET MÉDIASPAUL